Maurice et les Seychelles renforcent leurs capacités afin d'améliorer la mise en œuvre de la convention sur les armes biologiques au niveau national

Delegates at the Stakeholder Workshop on Legislative Implementation of the Biological Weapons Convention, Port Louis, Mauritius (10 June 2025)
Délégués à l'atelier des parties prenantes sur la mise en œuvre législative de la Convention sur les armes biologiques, Port Louis, Maurice (10 juin 2025)

Les 10 et 11 et 26 et 27 juin, le Bureau des Nations unies pour les affaires de désarmement (UNODA), en collaboration avec les gouvernements de l'île Maurice et des Seychelles, respectivement, a organisé des ateliers nationaux axés sur le renforcement de la mise en œuvre de la Convention sur les armes biologiques (CAB) et sur la promotion d'une large coopération nationale et régionale à cette fin.

Le premier atelier, qui s'est tenu à Port Louis (Maurice), a réuni les parties prenantes nationales afin d'examiner le cadre législatif national existant à Maurice pour la mise en œuvre de la convention sur les armes biologiques et d'étudier les possibilités de renforcer la législation et de combler les lacunes identifiées. Il s'agissait notamment d'examiner les contrôles commerciaux stratégiques et les possibilités d'intégrer des listes de contrôle dans les cadres législatifs et réglementaires existants et d'évaluer l'approche législative, réglementaire et politique de la biosécurité et de la biosûreté. L'atelier a également examiné le rôle du point de contact national dans la mise en œuvre de la convention sur les armes biologiques et a cherché à identifier les possibilités d'améliorer la coordination multisectorielle.

Les présentations des experts du programme P2P de contrôle des exportations de l'Union européenne se sont concentrées sur les questions relatives aux contrôles commerciaux stratégiques et à la préparation des listes de contrôle pour les équipements biologiques à double usage, les agents pathogènes et les toxines. Un expert du groupe d'experts du comité de la résolution 1540 du Conseil de sécurité des Nations unies a quant à lui présenté la résolution 1540 (2004) et l'importance de la mise en œuvre de la résolution et de la convention sur les armes biologiques de manière à ce qu'elles se renforcent mutuellement afin de faire face aux risques biologiques pertinents.

Un représentant du Conseil sud-africain pour la non-prolifération des armes de destruction massive a fait part de l'expérience de l'Afrique du Sud en matière de coordination multisectorielle et du cadre législatif et réglementaire national régissant le transfert d'équipements biologiques à double usage, d'agents pathogènes et de toxines.

Delegates at the National Workshop on the Biological Weapons Convention, Victoria, Seychelles (26 June 2025)

Le deuxième atelier, qui s'est tenu à Victoria, aux Seychelles, a rassemblé des acteurs nationaux de divers ministères, agences et institutions du gouvernement seychellois afin d'encourager une large coopération et un engagement sur les questions liées à la mise en œuvre de la convention sur les armes biologiques. Il s'agissait notamment de partager les expériences, les défis et les bonnes pratiques, et de créer des réseaux et de nouvelles relations de travail. L'atelier a donné un aperçu des droits et des obligations découlant de la convention et a cherché à clarifier les rôles des principales parties prenantes nationales dans le processus de mise en œuvre.

L'atelier s'est également concentré sur le processus de préparation et de soumission des mesures de confiance et a cherché à améliorer les connaissances des participants sur l'obligation de préparer et de soumettre des mesures de confiance et à explorer les rôles des différentes parties prenantes nationales dans le processus de préparation et de soumission. La Commission nationale kenyane pour la science, la technologie et l'innovation a présenté des exposés mettant en lumière les expériences, les bonnes pratiques et les enseignements tirés en ce qui concerne le fonctionnement et la structure des points de contact nationaux et le processus de préparation et de présentation des mesures de confiance.

Les délégués ont également été informés de l'importance de la mise en œuvre législative de la Convention et ont reçu une analyse détaillée des lacunes législatives et une loi type visant à répondre aux besoins et priorités identifiés.

L'atelier a renforcé la capacité des Seychelles à mettre en œuvre la CIAB au niveau national et les parties prenantes nationales participantes ont désormais une meilleure compréhension de l'importance d'une mise en œuvre globale de la CIAB et des avantages que cette mise en œuvre confère aux États.

Le contexte

La convention sur les armes biologiques (CIAB) a été le premier traité multilatéral de désarmement interdisant une catégorie entière d'armes de destruction massive (ADM). Elle interdit la mise au point, la fabrication, l'acquisition, le transfert, le stockage et l'utilisation d'armes biologiques et à toxines. La convention est un pilier fondamental de l'architecture mondiale de paix et de sécurité et constitue la pierre angulaire du régime international de désarmement et de non-prolifération.

Les deux ateliers ont eu lieu dans le cadre du projet de l'UNODA visant à promouvoir l'universalisation et à renforcer la mise en œuvre nationale de la CIAB en Afrique, financé par le Partenariat mondial contre la prolifération des armes de destruction massive et des matières connexes. Pour plus d'informations, cliquez ici.