17 avril 2012 — Dans le cadre de la 2e Journée mondiale d’action sur les dépenses militaires, organisée par l’Office des Nations Unies à Genève, le Bureau international de la paix (Genève) et l’Institut des Nations Unies pour la recherche sur le désarmement, un événement s’est tenu au Palais des Nations le 17 avril 2012 avec le soutien du Bureau des affaires de désarmement des Nations Unies. Des représentants de missions permanentes, d’ONG et d’institutions basées à Genève se sont réunis dans la salle du Conseil pour débattre de la question de savoir si des budgets militaires colossaux nous conduisent à un monde plus sûr et plus stable.
Dans son discours à l’occasion de la cérémonie de Genève , le Directeur général de l’ONUG, M. Kassym-Jomart Tokayev, a fait référence au dernier rapport des Nations Unies sur les dépenses militaires , selon lequel 66 États membres ont dépensé 1,22 trillion de dollars au cours de l’exercice 2010. Il a également souligné que « le désarmement devrait être placé dans le contexte d’efforts plus vastes visant à créer des conditions propices à la prévention des conflits et au développement à long terme ».

Mme Helen Wilandh, de l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI), a également présenté des données sur les dépenses militaires lors de l'événement. Les analyses, menées par l'ONU et le SIPRI, indiquent un certain ralentissement de la croissance, voire une réduction, des dépenses militaires, notamment en Amérique du Nord et en Europe occidentale et centrale.

La promotion du désarmement et la réalisation du développement durable figurent parmi les priorités de l’ONU. Selon les premières estimations de la Banque mondiale, l’objectif des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) visant à réduire de moitié la proportion de personnes vivant dans l’extrême pauvreté a été atteint en 2010. En outre, le nombre de personnes vivant dans l’extrême pauvreté a diminué dans toutes les régions du monde.
Le débat sur le lien entre désarmement et développement n'est pas nouveau. La question de l'équilibre entre dépenses militaires et développement est inscrite dans l'article 26 de la Charte des Nations Unies, qui appelle à ne pas consacrer à l'armement la plus petite partie des ressources humaines et économiques mondiales.
Selon un rapport de la Banque mondiale de 2011, aucun pays à faible revenu, fragile ou touché par un conflit n’a atteint un seul OMD. Les différents types de conflits, la criminalité, la violence systémique et la menace du terrorisme constituent certains des plus grands obstacles au développement et un défi aux efforts visant à promouvoir le désarmement.
Dans les pays et régions touchés par une violence prolongée, souvent alimentée par le commerce illicite d’armes légères et de petit calibre, les taux de pauvreté sont plus élevés, les enfants sont deux fois plus susceptibles d’être sous-alimentés et trois fois plus susceptibles de ne pas fréquenter l’école primaire.
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