En collaboration avec l’Unité de prévention du bioterrorisme d’INTERPOL et le Laboratoire national de microbiologie de l’Agence de la santé publique du Canada, le Bureau des affaires de désarmement des Nations Unies (UNODA) a organisé un cours de formation sur la gestion des scènes de crime biologique pour le Mécanisme du Secrétaire général des Nations Unies (UNSGM) visant à enquêter sur les allégations d’emploi d’armes chimiques et biologiques. Le cours a eu lieu du 26 au 30 août 2024 au Centre de conférence et d’apprentissage du Centre de service mondial des Nations Unies (UNGSC-CLC) à Brindisi, en Italie.
Le cours visait à fournir aux experts qualifiés nommés par les États membres aux fins de leur participation au Mécanisme du Secrétaire général, une meilleure compréhension du prélèvement d’échantillons et de la gestion des preuves dans le contexte d’une éventuelle enquête menée par ce Mécanisme. On y expliquait notamment comment protéger les échantillons, les pièces à conviction et les éléments de preuve pour qu’ils puissent être récupérés en toute sécurité, de façon à garantir leur légitimité et leur authenticité, conformément aux exigences de la chaîne de possession.
Un groupe de 21 personnes faisant partie de la liste d’experts fournis par 17 pays au Mécanisme du Secrétaire général des Nations Unies ont participé au cours. Des représentants de l’UNODA ont présenté une introduction au cours et ont communiqué des renseignements pertinents sur le Mécanisme du Secrétaire général des Nations Unies pour fournir un contexte sur de tels incidents. Des représentants d’INTERPOL ont ensuite donné aux participants des directives en ce qui concerne les activités réalisées sur les lieux d’un crime dans un environnement susceptible d’être contaminé biologiquement. Ils ont présenté la procédure à suivre pour enfiler et retirer l’équipement de protection individuelle, les considérations liées à l’accès à une scène de crime contaminée, l’évaluation initiale des lieux, la séance d’information et la stratégie de prélèvement des échantillons, ainsi que l’emballage des éléments de preuve et la consignation des renseignements sur la scène de crime. En complément de ces aspects, des représentants de l’Agence de la santé publique du Canada ont fourni de la formation sur le prélèvement d’échantillons biologiques, notamment les analyses sur le terrain, les critères d’acceptation des laboratoires et le transport des éléments de preuve.
Le cours comprenait également plusieurs volets pratiques et se terminait par un exercice sur le terrain d’une journée, au cours duquel les participants ont pu mettre en pratique les connaissances acquises pendant les trois premiers jours de formation. Les participants ont été invités à prélever des échantillons et à assurer la gestion des éléments de preuve lors de deux mises en situation sur des lieux susceptibles d’être contaminés biologiquement.
Ce cours d’acquisition de compétences avancées a permis aux experts d’avoir une compréhension approfondie de différents éléments d’une éventuelle enquête menée par le Mécanisme du Secrétaire général des Nations Unies, notamment le travail dans un environnement potentiellement contaminé, ainsi que la collecte et la gestion des éléments de preuve.
Outre le soutien d’INTERPOL et de l’Agence de la santé publique du Canada, l’atelier a bénéficié d’un appui financier généreusement offert par l’Union européenne et le gouvernement du Canada.
Pour de plus amples renseignements sur l’atelier du Mécanisme du Secrétaire général des Nations Unies, veuillez communiquer avec l’équipe de l’UNODA chargée d’en assurer le soutien à l’adresse UNSGM@un.org.