Le désarmement et la non-prolifération restent des outils indispensables afin de créer un environnement de sécurité favorable au développement humain, comme incorporé dans la lettre et l’esprit de la charte des Nations Unies. L’Office des Nations Unies à Genève continue d’être un endroit important pour la diplomatie internationale dans ce domaine. Elle est le siège de la Conférence du désarmement – instance multilatérale unique de la communauté internationale pour les négociations dans le domaine du désarmement – et reçoit un grand nombre d’activités relatives au désarmement. La branche de Genève du bureau des affaires de désarmement assiste les entités suivantes dans leurs travaux :
La Conférence du désarmement (CD), qui a été constituée en 1979 en tant qu’instance multilatérale unique de la communauté internationale pour les négociations dans le domaine du désarmement, est issue de la première session extraordinaire de l’Assemblée générale des Nations Unies consacrée au désarmement, qui s’est tenue en 1978. Elle succédait à d’autres instances de négociation qui avaient eu leur siège à Genève, notamment le Comité des dix puissances sur le désarmement (de 1960), le Comité des dix-huit puissances sur le désarmement (qui a siégé de 1962 à 1968) et la Conférence du Comité du désarmement (qui s’est réunie de 1969 à 1978). Le Directeur général de l’Office des Nations Unies à Genève remplit les fonctions de Secrétaire général de la Conférence du désarmement et de représentant personnel du Secrétaire général de l’ONU à la Conférence.
Dans le cadre de la Convention sur les mines anti-personnel (APLC), le Secrétariat des Nations Unies a été chargé d’un certain nombre de tâches, exécutées par la représentation du bureau des affaires de désarmement à Genève. Ces tâches incluent : la compilation des rapports « Article 7 » concernant les mesures prises en vue de la mise en œuvre de la Convention, ainsi que la mise à jour de la base de données, de même que l’organisation des réunions des États parties qui se déroulent alternativement dans un pays touché par les mines et au Palais des Nations à Genève.
Les efforts prolongés de la communauté internationale ont mené à l’établissement d’un nouvel instrument complémentaire au Protocole de Genève de 1925, la Convention sur les armes bactériologiques (biologiques) ou à toxines (BTWC). Cette Convention, ouverte à la signature le 10 avril 1972 et entrée en vigueur le 26 mars 1975, représente le premier instrument multilatéral bannissant la production et l’utilisation d’une catégorie entière d’armes. Toutes les réunions relatives à cette Convention se tiennent actuellement à l’ONUG et sont servies par le bureau des affaires de désarmement (Genève).
La Convention sur certaines armes classiques (CCW) ou Convention sur les armes inhumaines, regroupe une convention et cinq protocoles, éliminant ou contraignant l’usage de plusieurs types d’armes qui sont considérées comme causant une souffrance excessive ou qui peuvent toucher des soldats ou personnes civiles sans distinction. Les armes inclues actuellement dans cette Convention sont : a) celles qui laissent des fragments non détectables dans le corps humain (Protocole I), b) les mines, objets piégés et autres (Protocole II), c) les armes incendiaires (Protocole III), d) les armes aveuglantes (Protocole IV) et e) les restes de guerre explosifs (Protocole V). Toutes les réunions relatives à cette Convention se tiennent actuellement à l’ONUG et sont servies par le bureau des affaires de désarmement (Genève).
De plus, il arrive fréquemment que d’autres activités relatives au désarmement et la non-prolifération, comme certaines session du Comité préparatif des conférences de révision du Traité sur la Non-Prolifération des armes nucléaires et d’autres groupes d’experts et des séminaires, se tiennent également à Genève.