L’uranium appauvri est un métal lourd toxique, principal sous-produit de l’enrichissement de l’uranium. Il s’agit de la substance qui demeure une fois que la plupart des isotopes hautement radioactifs de l’uranium ont été retirés pour fabriquer des combustibles ou des armes nucléaires. L’uranium appauvri présente la même toxicité chimique que l’uranium naturel, mais sa radiotoxicité est moindre.
En raison de sa forte densité (il est environ deux fois plus dense que le plomb), l’uranium appauvri est utilisé dans des munitions conçues pour percer les plaques de blindage. Il peut également servir à renforcer des véhicules militaires, par exemple des chars. Les munitions contenant de l’uranium appauvri explosent au moment de l’impact et libèrent de la poussière d’oxyde d’uranium.
Préoccupations relatives à la santé publique et à l’environnement
Plusieurs organisations internationales, dont l’Organisation mondiale de la Santé, ont mené des études concernant les effets éventuels de l’uranium appauvri sur l’homme et l’environnement.
Le Comité scientifique des Nations Unies pour l’étude des effets des rayonnements ionisants continue d’examiner les dernières informations présentées dans les publications scientifiques concernant les effets sur l’homme des expositions internes par inhalation ou ingestion d’uranium, y compris dans le cas de l’uranium appauvri. Il a conclu qu’aucune pathologie cliniquement significative liée à la radioexposition à l’uranium appauvri n’avait été décelée (voir A/71/139).
Selon les études auxquelles l’Agence internationale de l’énergie atomique a été associée, le risque radiologique auquel étaient exposés les populations et l’environnement n’était pas important dans les cas où la présence d’uranium appauvri avait provoqué une contamination localisée de l’environnement sous forme de petites particules libérées au moment de l’impact.
En revanche, lorsque des fragments de munitions à l’uranium appauvri ou des munitions complètes de ce type sont découverts, les personnes qui entrent en contact direct avec ces objets pourraient subir les effets des rayonnements.
Les autorités nationales peuvent réduire ce risque en mettant en oeuvre des mesures simples comme la collecte, l’entreposage et l’élimination de ces fragments.
Toutefois, après un conflit, la présence de résidus d’uranium appauvri peut accroître l’inquiétude des populations locales. Les bilans radiologiques réalisés par l’Agence internationale de l’énergie atomique, en coopération avec le Programme des Nations Unies pour l’environnement et l’Organisation mondiale de la Santé, permettent alors de rassurer la population.
Contact: unoda-conventionalarms@un.org