Les mines terrestres sont de deux types, les mines antipersonnel et les mines antivéhicules. Les deux ont causé de graves souffrances au cours des dernières décennies. Les mines antipersonnel sont interdites en vertu de la Convention sur l’interdiction de l’emploi, du stockage, de la production et du transfert des mines antipersonnel et sur leur destruction (ou Convention d’Ottawa), adoptée en 1997. Plus de 150 pays sont devenus partie au traité. Ses effets positifs comprennent une réduction marquée du nombre des blessés, un nombre accru des États exempts de mines, la destruction de stocks et une amélioration de l’assistance aux victimes.
Le Secrétaire général appelle tous les pays également à réglementer l’utilisation des mines terrestres antivéhicules. Ces armes continuent de causer de nombreuses pertes, souvent civiles. Elles limitent le mouvement des personnes et de l’aide humanitaire, rendent les terres impropres à la culture et empêchent les citoyens d’accéder à l’eau, aux aliments, aux soins et aux marchés.
Chaque jour, des personnes meurent ou perdent un membre parce qu’elles marchent sur une mine terrestre. Cela principalement dans des pays en paix, et la majorité des victimes sont des civils. La Convention d’Ottawa sur les mines antipersonnel s’attaque à ce fléau. Elle interdit le stockage, le transfert et l’utilisation de mines terrestres antipersonnel, exige que les pays déminent leur territoire tout en enjoignant tout État en mesure de le faire de fournir une assistance aux pays touchés.
Dans les années 1980, l’utilisation de mines antipersonnel était réglementée par la Convention sur les armes inhumaines, mais de nombreux pays voulaient une interdiction complète de ces armes. La Convention d’Ottawa sur les mines antipersonnel qui a été ensuite adoptée compte les trois quarts des pays du monde comme États parties. Depuis son adoption, il y a plus d’une dizaine d’années, elle a entraîné un quasi-arrêt de la production mondiale de mines antipersonnel et une très forte réduction de leur déploiement. Plus de 40 millions de mines stockées ont été détruites et une assistance a été fournie aux survivants et aux populations vivant dans les zones touchées. De très nombreuses zones minées ou présumées dangereuses ont été déclarées exemptes de mines et accessibles à des fins productives. Ces efforts ont entraîné une forte diminution du nombre de blessés. D’autres tendances positives ont été enregistrées : l’augmentation de la capacité nationale de gérer des programmes complexes de lutte antimines; des progrès notables dans l’intégration de l’assistance aux victimes dans le cadre élargi du handicap; l’élaboration d’instruments améliorés de réduction des risques. La Convention d’Ottawa sur les mines antipersonnel a été un cadre central pour les activités de lutte antimines menées par les États qui ont conduit à toutes ces remarquables réalisations.
Toutefois, bien plus de 10 millions de mines stockées sont en attente d’être détruites. De vastes étendues de terre demeurent infestées et donc trop dangereuses pour être utilisées à des fins productives. Des dizaines de milliers de victimes et leur famille n’ont pas encore reçu un soutien adéquat. La présence de mines continue d’entraver le développement social et économique.